mardi 30 mai 2017

Battle - ALFA ROMEO 4C VS. LOTUS ELISE

Suite au concours organisé par l'équipe de "Petits Essais Entre Amis", qui a fait gagner à l'un des followers un essai de la petite bombe italienne, l'Alfa 4C, voici un petit test comparatif. Et son adversaire est de "taille" (sans mauvais jeu de mots, les deux sportives mesurent en effet moins de 4 mètres de long !), vu qu'il s'agit de la Lotus Elise.

L'Alfa Romeo 4C, habillée de la couleur traditionnelle de la marque italienne.

Lorsqu'on les met l'une à côté de l'autre, il est impossible de nier qu'elles ont un air de ressemblance. Ne vous y fiez pas, elles sont bel et bien différentes. Du côté de la Lotus, nous retrouverons des lignes plutôt tendues, qui accusent aussi tout doucement le poids des années, car, malgré quelques retouches (dont une refonte totale des projecteurs avant en 2010, où l'anglaise a reçu comme deuxième nom "Série 3"), l'Elise garde le même style depuis maintenant 16 ans. La seule nouveauté est le gros aileron sur la malle arrière. On aime ou on n'aime pas ! Du côté de la 4C, c'est tout neuf, ou presque ! Pour les connaisseurs, on retrouve tout de même un air de famille avec toutes les Alfa Romeo, surtout dans les optiques arrières, restant assez classiques. Mais tout le design est en harmonie chez l'italienne. Vous l'aurez compris, pour ce qui est du visuel, nous donnerons l'avantage à la p'tite Alfa. C'est bien sûr une question de gout.

La Lotus Elise, dans sa version la plus incisive que jamais !

Du côté motorisation, étant donné que les poids des deux bestiaux ne sont pas fort élevés (895 kg pour la 4C, 931 kg pour la Lotus), il ne faut pas s'attendre à avoir des V8 sous le capot. Mais des 4 cylindres font très bien l'affaire ! Le moteur turbocompressé de l'italienne possède une cylindrée de 1798 cm³ (annoncée à 1,7l mais se rapprochant donc plus du 1,8l), développe 240 chevaux avec un couple de 350 Nm. Le tout est transmis à la route grâce à une boite automatique à 6 rapports, et on peut vraiment jouer le jeu du pilote grâce aux palettes au volant. Alfa, par ailleurs, a fait le pari de ne proposer que cette 'boitauto' pour une raison très intelligente et bien pensée : la 4C ne possède pas de direction assistée et nécessite donc d'avoir les deux mains sur le volant, et pour le passage de vitesse, tout tombe sous la main ! Chez la Lotus, on retrouve un autre type de moteur, d'une cylindrée d'1,8 litre aussi, avec une puissance égale (243 chevaux), mais, ne bénéficiant pas d'un quelconque turbo, le couple plafonne à 250 Nm, ce qui rend la voiture moins plaisante. En effet, la boite est mécanique (avis aux puristes !), et vous devrez souvent jouer de l'embrayage pour relancer le véhicule. Comme il a été dit dans l'essai de l'Alfa (à voir ici ou dans la vidéo plus bas), la 4C a l'atout d'avoir de bonne relance sur une plage de régime moteur plus longue. On peut ainsi dire que l'Alfa est plus "confortable" (tout est relatif...) à conduire tous les jours que la Lotus, ce qui lui donne droit à l'italienne de mener de deux points sa concurrente anglaise !

L'Anglaise et l'Italienne partage la position de leur moteur, qui est en central arrière.

On passe au côté des performances, qui sont la vocation de ces deux voitures ! Et ils sont dans le bon. Chez Alfa, 4,5 secondes seront demandées pour passer du 0 à 100 km/h : une vraie supercar. Et comptez 2 dixièmes de moins pour la Lotus, ce qui est encore mieux ! En vitesse maximum, la 4C grimpe à 10 km/h de plus. Elle plafonne donc à 258 km/h, pour 248 sur l'Elise (et 240 si la toile du toit est retirée). Dans les performances, ce qui importe aussi est la reprise. Et, dans toutes les plages, la 4C enterre l'Elise. Merci Turbo ! L'Alfa demande seulement 2,7 secondes pour le 80 à 120 km/h contre 3,3 secondes pour la Lotus, ce qui est bien tout de même. Bref, pour les perfs, je pense que l'on peut s'accorder sur un match nul, parce que la vitesse maxi ne sera jamais vraiment atteinte sans que le pilote aie de grosse frayeurs !

Elles sont en tout cas toutes les deux assez jouettes une fois la piste ou la route humide...

Lorsque l'on démarre ces deux petites voitures, nous sommes directement tentés à passer sur la route. Disons d'abord que les deux voitures ne sont pas faites pour la ville. Pourquoi ? Elles n'ont tout simplement pas de direction assistée ! Il est donc très fatiguant de conduire ces deux voitures. De plus, il faut se dire que les sièges sont presque à même le sol, vous sentirez donc parfaitement les moindres aspérités de notre magnifique réseau routier belge ! Mais si l'on prend ces genres de voitures, ce sont pour les sensations. Et elles sont présentes ! Le bruit que dégagent les deux protagonistes sont juste incroyables pour des petits 4 cylindres. La tenue de route est très bonne, et la direction est une merveille, tout ceci grâce à la position centrale arrière du moteur ! ON ADORE ! En bref, ce sont des voitures folles à conduire, mais n'espérez pas les utiliser plus qu'une fois par semaine, lors des week-ends, et elles sont faites pour ce genre d'utilisation. 

L'Alfa Romeo 4C garde un style propre à la marque, ce qui plait vraiment !

Nous n'allons absolument pas nous attarder sur l'aspect pratique des voitures, parce que l'on frise le zéro ! En effet, l'Alfa et la Lotus ont toutes deux opté pour le moteur à position centrale arrière (offrant une meilleure tenue de route, ce qui est détaillé au point précédent), au détriment du coffre ! Toutes deux offrent un remplissage de 110 litres, ce qui est dans la limite très faible de la catégorie des coupés. Ne comptez donc pas sur la 4C ou l'Elise pour partir lors d'un city trip ! Ce sont par ailleurs des coupés 2 places, pas une de plus ! On rejoint donc le côté confort, qui n'est là aussi, pas du plus haut niveau de chaque côté. Il est sûr qu'on ne doit pas s'attendre à avoir les sièges en cuir chauffants et électriques, mais, pourquoi pas, un écran tactile aurait peut-être pu trouver sa place dans l'habitacle. Le pari hardi, dira-t-on, de faire du radical est respecté du début à la fin. 

L'intérieur brut de la Lotus Elise !

Le dernier point de ce comparatif est le budget. Il faudra compter en tout et pour tout 63.200€ pour s'offrir l'Alfa Romeo 4C de 'base'. Pour l'anglaise, les tickets d'entrée sont à 61.220€. Soit, la différence n'est pas très grande. Mais la liste des options en fera peut-être pâlir l'un ou l'autre. Elles ne sont peut-être pas nombreuses (quoi que...), mais elles sont parfois chères. De but en blanc, je déclarerai l'Alfa victorieuse de la partie budget étant donné que la plupart de ses options sont au niveau supérieur d'une part, et de l'autre part, Lotus n'a pas de liste d'équipement garnie ! Comptez par exemple 1.415€ pour bénéficier d'un autoradio sur l'anglaise qui est de série sur la 4C, de même pour la climatisation. La 4C justifie donc bel et bien son prix un peu plus élevé et est donc la victorieuse logique de cette manche !

Un intérieur plus 'travaillé' pour l'Italienne, malgré que le tout reste dans l'univers de l'auto : le sport !

Le Verdict !

Ces deux petites voitures ont leur personnalité, que ça soit au plan du design ou des sensations, il est donc difficile de dégager un gagnant hors de là. Le choix est d'abord réservé à l'acheteur. Mais pour nous, l'Alfa Romeo 4C remporte tout de même largement ce duel sympathique. Tout s'est départagé sur le design, la vigueur du moteur et le prix au décompte final de l'italienne ! Pour le reste, c'est à vous de voir !

Ce tableau représente le fruit de ce comparatif. Les 'V' sont les parties où une participante a battu l'autre, et les 'X' sont les parties où une participante a échoué contre l'autre. Les côtes à la fin sont les additions des 'V' obtenus. Celle qui en a le plus a gagné !
Les Essais !




NB : la version de la Lotus essayée n'est pas la même que celle que nous avons comparé, mais cela vous donne une petite idée tout de même !

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